La ville bien élevée… (J1)

Quand la ville se recompose sur elle-même, du centre à la périphérie : les enjeux de protection de notre environnement nous engagent dans une démarche raisonnée d’optimisation de l’utilisation des sols dans un contexte de croissance. Ainsi, des opérations de mutations d’activités sont des opportunités environnementales et sociales, facteurs d’innovations pour répondre aux usages émergents. La question du respect du patrimoine réinterprété se pose, prenant en compte à la fois les nouveaux usages et la conception d’un nouveau patrimoine à définir en lien avec l’ancien. Dans cette approche, la mobilité devient déterminante pour donner à la ville une capacité de développement plus égalitaire entre les quartiers, raccrochant les périphéries qui, elles aussi, effectuent leur mutation.

À travers des projets emblématiques de mutation de patrimoine en centre-ville (prisons, hôpitaux, universités) ou en périphérie, c’est la problématique relative aux outils mis en place pour décider et réaliser ces évolutions qui sera valorisée. Bien entendu, la réflexion autour du respect de ce patrimoine à reconquérir est également mise en évidence : démolition, réinterprétation, reconstruction ?

Ce colloque participe à l’incarnation de ce parti pris d’innovation, basé sur l’intégration du fait social dans les opérations d’urbanisme de nos villes qui accompagnent ce désir de changement. La finalité de ces rencontres est d’échanger à partir de nos pratiques sur les interrogations induites par cette transformation sociétale, et sur la manière dont ces pratiques contribuent à la ville désirable et inclusive. Au-delà de s’intéresser uniquement aux besoins, il s’agit aussi de chercher à créer des désirs. Le titre “La ville bien élevée” fait ici référence à la notion de courtoisie, de bienveillance et d’élévation de l’âme, plus que de la taille. Ainsi, parle-t-on de l’âme d’une ville à travers la préservation de sa culture et de son identité, qui reste toujours contemporaine sans se démoder parce qu’elle a le souci d’accompagner la métamorphose plus que de la subir.