Soigner l’accompagnement, Versants clinique, social et politique

Programme

• 09h00 ― Mot de bienvenue Du Vice-Doyen de la Faculté des sciences humaines (UQAM), Monsier Pascal Bastien

  • Françoise Farge, Éducatrice spécialisée - Travailleuse sociale, ALYNEA - Interface 9ème
  • Mélanie Couture, Professeure agrégée à l'École de travail social de l’Université de Sherbrooke, École de travail social de l’Université de Sherbrooke
  • Marie-Chantal Doucet, Professeure - Faculté des Sciences humaines École de Travail social Université du Québec à Montréal (UQÀM), UQAM
  • Vincent Rialle, Maître de conférences-praticien hospitalier émérite, Université Grenoble-Alpes
  • Nicole Borie, Psychanalyste, consultante au CPCT de Lyon, Centre Psychanalytique de Consultations et Traitement (CPCT) de Lyon
  • Laurence Langer-Sautière, Responsable de la Mission Observation - Evaluation, Ville de Lyon

  Introduction de la matinée par Monsieur Pascal Bastien,

  Vice-Doyen à la recherche, Faculté des sciences Humaines, Université du Québec à Montréal (UQÀM)

   

• 09h15 ― Que devient la relation d’aide dans l’institution éclatée?

  • Marie-Chantal Doucet, Professeure - Faculté des Sciences humaines École de Travail social Université du Québec à Montréal (UQÀM), UQAM

  Les métiers relationnels suscitent un intérêt marqué ces années-ci, tant chez ceux et celles qui souhaitent s’y investir que chez les chercheurs qui désirent en comprendre la dynamique sociale, épistémologique et psychologique. De fait, ces métiers subissent de profondes mutations : le phénomène d’éclatement des institutions ainsi que les approches d’auto prise en charge qui s’ensuivent ont provoqué une reconfiguration des dispositifs publics de services sociaux de santé et d’éducation. À ces refontes structurelles s’ajoute la nécessité d’un travail constant sur soi-même de la part des praticiens dans un contexte où les usages de soi en tant qu’outils de travail, s’ils doivent être considérés comme facultés de l’esprit humain ont pris une forme particulière aujourd’hui. Au-delà des récriminations de plus en plus audibles concernant l’emprise managériale sur leur travail, ce qui est spécifique de ces métiers tient à la grammaire pratique et discursive qui s’y trouve mobilisée, faisant écho à la grammaire de l’individu contemporain. Dans ce contexte, que devient la relation d’aide dans l’institution éclatée?

• 09h45 ― La relation d’aide, question clinique. Un atelier pour cultiver nos savoir-faire.

  • Nicole Borie, Psychanalyste, consultante au CPCT de Lyon, Centre Psychanalytique de Consultations et Traitement (CPCT) de Lyon
  • Françoise Farge, Éducatrice spécialisée - Travailleuse sociale, ALYNEA - Interface 9ème

  Nous avons observé les évolutions de la relation d’aide à partir de l’expérience d’un atelier réunissant des professionnels de différentes structures, essentiellement des coordinateurs de dispositifs et des accueillants en première ligne. Des professionnels de formations très diverses dont les missions sont différentes, interrogent les nouvelles conditions de la relation d’aide.

  Le soin et le social s’articulent autour d’une dialectique entre le besoin et la demande. Entre besoin et demande quelle relation d’aide s’établit ? Repérer des besoins, faire émerger une demande souvent hésitante, aider sans répondre à la place du bénéficiaire, tout en atteignant les objectifs de la mission, autant de situations diverses qui complexifient la relation d’aide. Accompagner à une aide sociale, accéder à un soin semblent déjouer l’organisation des dispositifs mis en œuvre.

• 10h15 ― Pause collation

• 10h45 ― Un processus de recherche-action pour qualifier les problématiques actuelles affectant la relation d’aide

  • Laurence Langer-Sautière, Responsable de la Mission Observation - Evaluation, Ville de Lyon

  Il s’agira de présenter l’initiative de recherche-action ECOVIP lancée par la Ville de Lyon, ciblant la précarisation des jeunes seniors (50-64 ans) exacerbée par la crise du COVID-19. Cette tranche d’âge fait face à une désaffiliation progressive du lien social, touchant d’abord le travail, puis la famille et le quartier. On y explique que la recherche-action permet de mieux identifier les problèmes des Lyonnais comparativement aux approches traditionnelles. Elle a révélé le besoin d’un soutien pour les professionnels du secteur psychosocial, conduisant au projet « Soigner l’accompagnement », axé sur l’échange et la réflexivité plutôt que sur des formations classiques. Les résultats indiquent une hausse de l’inactivité chez les jeunes seniors, souvent sans soutien social adéquat. La dégradation des conditions post-COVID et l’isolement accru aggravent leur précarité. Cette recherche-action implique des enjeux politiques cruciaux concernant la relation d’aide et l’intégration des professionnels dans l’analyse des problématiques sociales.

• 11h15 ― L’inconfort des intervenants envers la gestion des situations de maltraitance : trajectoires de services et complexité des cas réels

  • Mélanie Couture, Professeure agrégée à l'École de travail social de l’Université de Sherbrooke, École de travail social de l’Université de Sherbrooke

• 11h45 ― Éléments de conclusion, synthèse et perspectives de l’Entretien Jacques Cartier "Soigner l’accompagnement"

  • Vincent Rialle, Maître de conférences-praticien hospitalier émérite, Université Grenoble-Alpes

• 12h15 ― Discussion

• 12h45 ― Clôture

Intervenants