Biographie
Professeur des universités depuis le 1er septembre 2014, les activités de recherche d’Emmanuel Beyou sont localisées dans l’unité mixte de recherche du CNRS « ingénierie des matériaux polymères » à l’université Lyon1 et ont pour fil conducteur la synthèse de systèmes macromoléculaires modèles à propriétés contrôlées. Ils font apparaître les aspects cinétiques et mécanistiques de réactions chimiques (le plus souvent radicalaires) avec une chimie, qui peut se dérouler en volume, en surface ou aux interfaces des systèmes étudiés. Ces activités lui ont permis de publier environ 55 articles et de participer à de nombreuses commissions d’évaluation (conseil national des universités, agence nationale pour la recherche, etc…) et à de nombreux jurys de thèse en France et à l’étranger.
De formation chimiste organicien, son parcours comprend quatre étapes correspondant aux différents laboratoires dans lesquels j’ai travaillé. Il a débuté à Brest dans le laboratoire de chimie organique du Professeur Henri Handel dans le cadre d’un DEA de chimie fine. Son exode vers le sud-ouest a ensuite été la conséquence de l’obtention d’un financement de thèse à l’Université Bordeaux 1. Sa thèse s’est déroulée dans le laboratoire de chimie organique et organométallique (URA35CNRS) de J. Dunoguès (DR CNRS), dans le cadre d’un contrat Elf Atochem et en étroite collaboration avec le laboratoire de chimie macromoléculaire de S. Boileau (DR CNRS) à Paris. La synthèse et l’étude des propriétés de nouveaux polysiloxanes fluorés a fait l’objet de cette thèse. L’objectif était de modifier chimiquement des poly(methylhydrogénosiloxane) par des dérivés fluorés insaturés et d’étudier l’influence de la longueur et de la quantité des groupes fluorés greffés sur l’énergie de surface du matériau final. Sa culture polymère a ensuite été étendue lors de deux stages post-doctoraux successifs dans l’équipe de P. Chaumont (DR CNRS puis PR) à l’Institut Charles Sadron (Strasbourg) puis à l’Université Lyon 1. Ces deux années et demi de recherche se sont déroulées en collaboration avec l’Etablissement Central Technique de l’Armement (ECTA) localisé à Arcueil. L’idée était de doper des matrices polymères par des absorbeurs saturables à base de naphtalocyanines et d’anthracénocyanines, contenant des groupes polaires.