mercredi 23 novembre 2016

Facteurs humains, technologies embarquées et numériques : quel rôle pour les politiques de sécurité routière ? (J2)

Chapitre : Mobilité, territoires et villes intelligentes

Par : IFSTTAR, HEC Montréal, Bruxelles mobilité, Cerema, gouvernement français, gouvernement québécois

De nombreux développements technologiques voient le jour, poussés par l’industrie et la recherche publique, et visent des systèmes d’assistance à la conduite les plus sophistiqués possibles, jusqu’à la conduite automatisée. Plusieurs pays européens, dont la France, mais aussi le Canada, les Etats-Unis et le Japon réalisent des tests sur routes de véhicules de plus en plus automatisés. Si on se réfère aux classifications internationales, qui proposent, 4 ou 5 niveaux d’automatisation, du niveau 0 (aucune automatisation) au niveau 4 ou 5 (conduite autonome complète sur certaines sections de trajet ou sur tout le trajet), ces tests concernent les niveaux 2 et 3 et bientôt 4.

En parallèle de nombreux outils se développent pour surveiller les comportements des conducteurs à l’aide, par exemple, de radars (vitesse ou feu rouge) ou d’enregistreurs de données dans les véhicules (« boîtes noires ou outils télématiques »). D’autres utilisations incluent les caméras, les senseurs ou les GPS dans les véhicules qui permettent l’évaluation des comportements; dans certains pays, des assureurs  proposent, à l’aide de ces techniques, de réduire les primes des « bons » conducteurs.

Tous ces développements posent d’ores et déjà de nombreuses questions relatives à leurs performances (au sens de leur fiabilité et de leur efficience en matière de réduction de l’accidentalité), à leur acceptabilité, à leur diffusion et in fine à leur utilisation réelle. Ces questions interrogent principalement la prise en compte des facteurs humains tant dans la conception des outils que dans leur utilisation potentielle, notamment au regard des politiques de sécurité routière : quels outils devraient être favorisés pour quels résultats attendus ?

Au niveau de la conception des outils et des systèmes embarqués, l’un des défis importants est de réduire au maximum les « erreurs » ou les « fautes » humaines à l’origine des accidents. Ainsi de nombreux outils visent à aider le conducteur dans sa tâche de conduite. Si le colloque organisé en 2014 dans le cadre des Entretiens Jacques Cartier avait permis de traiter la question de la « distraction au volant » qu’engendrent ces outils, le présent colloque mettra l’accent sur l’évaluation des systèmes d’aide à la tâche de conduite.

Au-delà des questions purement techniques et d’aide à la conduite, l’enjeu de l’automatisation pose aussi plusieurs autres questions, incluant des questions sur la responsabilité (essentielles pour les compagnies d’assurance automobile), sur le rôle du conducteur, sur le cadre légal, sur les modifications de l’activité de conduite, comme sur le niveau de compétence demandé au conducteur au regard de ces nouvelles technologies (formation des nouveaux conducteurs, maintien des compétences des conducteurs en perte de capacités à cause entre autres du vieillissement).

L’enjeu du colloque « Sécurité Routière » des Entretiens Jacques Cartier 2016 sera ainsi double, en s’appuyant sur un regard croisé des industriels, des chercheurs et des représentants des instances gouvernementales en matière de sécurité routière. Il s’agira dans un premier temps de faire le point sur la prise en compte des facteurs humains dans les aides à la conduite et pour l’automatisation de la conduite. Le deuxième temps portera sur les dimensions « objectifs » et « accompagnement » de ces développements pour et par les politiques de sécurité routière.

Avec la participation de:

      • Emmanuel Barbe, Délégué interministériel à la sécurité routière, France
      • Laurence Leroy, Directrice Sécurité routière – Bruxelles Mobilité, Belgique.
      • Jean Todt, Envoyé spécial mondial du SG/ONU pour la sécurité routière, Président de la FIA (tbc)
      • Claire Depre, Cheffe de l’Unité C 3 « Systèmes de transports intelligents », Direction Générale MOVE Mobilité et Transport, Commission européenne
      • François Guichard, Ingénieur et Économiste, Secrétaire du Groupe de Rapporteurs en matière de Roulement et de Freinage (GRRF/WP 29/CEE-ONU), Sécurité active des véhicules.
    • Martial Passi, Vice-Président du SYTRAL, Lyon

Programme

Accueil à 09h00

SESSION 3 – LIENS VÉHICULES-VÉHICULES, VÉHICULES-INFRASTRUCTURE : QUELS VERROUS ?

Dès 09h15

Yvan CASTEELS, Directeur du département Statistiques, analyses et recherches, Agence wallonne pour la Sécurité routière (AWSR), Namur, Belgique.

Introduction de la session

Guillaume SAINT-PIERRE, Chargé de recherche, Ifsttar-Cosys-Livic, France

La mobilité numérique au service de la sécurité routière

Denis GINGRAS, Professeur et Directeur du Laboratoire sur l’intelligence véhiculaire, Université de Sherbrooke, Québec.

Déploiement à grande échelle des véhicules autonomes : la route à parcourir est encore longue

Thierry SERRE, Chargé de recherche, Ifsttar-TS2-LMA, France

Les enregistreurs embarqués dans les véhicules: de leurs présences à leurs usages en sécurité routière

Session Questions et Réponses 

Pause

SESSION 4 – ADAS, VÉHICULE AUTONOME : ACCESSIBILITÉ ET USAGES 

Dès 11h30

Hélène TATTEGRAIN, Directrice du Lescot, Ifsttar-TS2, France.

Introduction de la session

Thierry BELLET, Chargé de recherche, Ifsttar-TS2-Lescot, France.

Conception virtuelle centrée sur l’humain des ADAS du futur

Nicolas SAUNIER, Professeur, Ecole Polytechnique de Montréal, Québec.

Quelles technologies embarquées pour la mesure et le contrôle de la vitesse ?

David SCHOENMAEKERS,  Service Public Fédéral Mobilité et Transports, Belgique

Le cadre belge pour tester des véhicules automatisés

Session questions et réponses

Déjeuner à 13h15

Restaurant administratif de la cité des mobilités

SESSION 5 – VÉHICULES AUTONOMES, SÉCURITÉ ROUTIÈRE ET RESPONSABILITÉ JURIDIQUE

Dès 14h30

Patricia Courange

Introduction de la session

Michèle GUILBOT, Chargée de recherche, Ifsttar-TS2-LMA, France.

Véhicules communicants, délégation de conduite et responsabilités juridiques

Lyne VEZINA, Directrice de la recherche et du développement en sécurité routière, Société de l’assurance automobile du Québec, Québec.

Les véhicules autonomes : rôles et responsabilités du conducteur

Sessions Questions et Réponses 

DISCOURS DE CLÔTURE

Dès 16h20

Martial PASSI, Vice-Président du SYTRAL, Lyon, à confirmer

Dominique MIGNOT

Remise du prix de la meilleure communication affichée

Marie Claude OUIMET, Joël VALMAIN

Bilan et clôture du colloque