mardi 17 octobre 2017

L’usage de la diplomatie scientifique : regards croisés France-Québec

Chapitre : Enjeux sociaux et économiques

En termes d’innovations sociales et économiques aujourd’hui, on assiste à l’émergence de nouvelles approches collaboratives de projets, particulièrement en cas d’enjeux sociétaux (urbanisation, santé, alimentation, éducation, …) mais aussi dans le cas de projets avec financement participatif et lors du développement de produits du quotidien.

Ainsi, il est de plus en plus souvent question de Living Labs, de co-working, d’entrepreneuriat collectif, de changements agiles, de creative commons, de projets citoyens et d’autres formes d’innovation ouverte.Ces diverses approches collectives ont en commun d’intégrer les parties prenantes dans la conception, la définition et l’implantation de projets innovants. Se voulant centrées sur les usagers ou les utilisateurs, selon le cas, elles sont parfois même portées, voire dirigées par ceux-ci.

En tant que démarches inclusives, elles intéressent à la fois les gens d’affaires, les chercheurs, les citoyens et les institutions publiques, qui -tous- cherchent actuellement à rassembler leur énergie pour permettre la réalisation de projets acceptés et utilisés. Car, tout comme il est devenu essentiel de co- construire les projets, il est indispensable désormais de les faire accepter et de veiller à leur usage, en plus de les livrer. En contexte de développement durable, de bouleversements climatiques, de réduction de coûts et d’économie circulaire, tenir compte ou s’assurer de l’usage d’une place publique, d’un centre de soins, d’un objet ou d’un service constitue une nécessité et non pas une option.

Par-delà ces innovations collectives, se profilent de nouvelles pratiques, de nouveaux lieux et de nouveaux métiers, redéfinissant les frontières du partage des savoirs, la notion de compétences relationnelles, l’organisation du travail des managers de projets ou encore l’apprentissage collectif.

Ce colloque de deux jours entend faire un état des lieux de ces nouveaux dispositifs collectifs d’innovation, en mobilisant le regard croisé de chercheurs et de praticiens. Le propos est ici de dresser un portrait de la situation actuelle en matière d’innovations collectives mais surtout d’en expliciter les représentations et d’en définir les impacts sur les pratiques, les métiers et les lieux de travail.

Par ailleurs, ce colloque se propose de discuter des facteurs qui soutiennent l’émergence et favorisent le succès des innovations collectives ainsi que des apports du numérique et de la recherche dans les innovations collectives. Un débat est également proposé en fin de colloque.

«Innovations collectives : quelles pratiques et quels métiers pour demain ?» a le soutien de Francophonie Living Labs, réseau francophone des laboratoires vivants créé en août 2014 à Amsterdam et soutenu par la commission permanente de coopération France-Québec.

Programme

9h00 – 9h30

Accueil des participants

9h30 – 9h37 

Mot de bienvenue – Rémi Quirion, Scientifique en chef du Québec

9h37 – 9h43

Mot de bienvenue – Alain Fuchs, Président du Conseil National de la Recherche Scientifique (CNRS)

9h43 – 10h15

Conférences d’ouverture

Les scientifiques et la prise de décisions politiques – Daniel Lincot, Directeur de l’Institut de Recherche et Développement sur l’Energie Photovoltaïque (IRDEP) Unité mixte de recherche CNRS-EDF-Chimie ParisTech

La diplomatie scientifique pour améliorer la santé des populations – Gary Kobinger, Département de microbiologie-infectiologie et d’immunologie de l’Université Laval

10h15 – 11h35 

  • Panel de discussions 1 – Quand la science joue un rôle prédominant dans la mise en place de politiques et d’accords internationaux

Ce panel permettra de mettre en lumière le rôle de la science et des scientifiques dans la mise en place de politiques et d’accords internationaux. L’exemple de l’Arctique, de l’Accord de Paris et du rôle joué par le GIEC est emblématique, de même que la plateforme Océans Climat, qui a démontré l’importance de prendre en compte l’océan dans les négociations de la COP21. 

Panélistes : Éric Théroux, sous-ministre adjoint, Ministère des Relations Internationales et de la Francophonie – Louis Fortier, Université Laval, Réseau ArcticNet, Institut Nordique du Québec – Françoise Gaill, directrice de recherche émérite au CNRS, vice-présidente scientifique de la Plate-forme Océans Climat – Catherine Jeandel, directrice de recherche au CNRS, océanographe au Laboratoire d’études en Géophysique et Océanographie Spatiales (LEGOS) – Agathe Euzen, directrice ajointe scientifique à l’Institut Écologie et Environnement du CNRS 

11h35 – 11h50

Échanges entre panélistes et conférenciers

11h50 – 13h20

Lunch/Réseautage

13h20 – 14h40

  • Panel de discussions 2 – L’importance de la diplomatie pour soutenir et structurer les efforts de recherche internationaux

Ce panel permettra de mieux cerner le rôle des gouvernements et des organismes subventionnaires dans le financement et la mise en place d’infrastructures de recherche internationales de pointe. 

Panélistes :  Alain Fuchs, président du CNRS – Maryse Lassonde, FRQNT et Société Royale du Canada – Marcel Babin, UMI Takuvik, Université Laval – Anne-Hélène Prieur Richard, directrice du pôle montréalais de Future Earth – Kareen Rispal, ambassadrice de France au Canada – Laurence Hagueunauer, consule générale de France à Québec

14h40 – 14h55

Echanges entre panélistes et conférenciers

14h55 – 15h30

  • Panel de discussions 3 – Quand la science intervient dans les relations diplomatiques

Ce panel mettra en lumière la pertinence des collaborations scientifiques internationales pour le maintien ou l’amélioration de relations diplomatiques. Il sera notamment question des relations avec la Russie et le cas de l’Arctique, dans un contexte de revendications territoriales.  

Panélistes : Anne Leahy (IEIM-UQAM et ancienne ambassadeur du Canada en Russie) – Stéphane Roussel, École nationale d’administration publique

15h30 – 15h45

Echanges entre panélistes et conférenciers

15h45 – 16h00

  • Conférence de clôture – La diplomatie scientifique et le contexte de post-vérité

Min-Hà Pham, Conseillère pour la science et la technologie à l’Ambassade de France aux Etats-Unis à Washington

16h00 – 16h05

Mot de clôture – Rémi Quirion, Scientifique en chef du Québec